Lufthansa suspend ses vols vers Tokyo

L’aggravation de l’état de la centrale nucléaire de Fukushima 1 au Japon pousse Lufthansa à modifier son programme de vols. La compagnie allemande a annoncé le 15 mars qu’elle continuait à desservir l’archipel mais plus par Tokyo.








Dès aujourd’hui, les vols au départ de Francfort et Munich et normalement à destination de Narita se poseront à Osaka et Nagoya, après une escale à Séoul. Ils s’ajoutent aux deux vols normalement réalisés vers ces deux villes japonaises.

Le 16 mars, une liaison sera retirée : Lufthansa assurera deux rotations vers Osaka et une vers Nagoya. Ce programme de vols devrait être maintenu au moins jusqu’au week-end.

C’est la seconde mesure que prend Lufthansa au regard à la situation au Japon. Elle avait déjà décidé le 14 mars de vérifier la radioactivité de ses appareils en provenance du Japon à leur arrivée à Francfort et Munich. Rien n’avait été détecté.

Cette nouvelle décision fait suite à une nouvelle aggravation de la situation au Japon. Après les réacteurs 1 et 3, les réacteurs 2 et 4 de la centrale de Fukushima 1 ont à leur tour subi des explosions. Celle du réacteur 2 n’aurait pas endommagé l’enceinte de confinement et celle du réacteur 4 a entraîné un incendie, désormais éteint mais qui aurait libéré des substances radioactives dans l’atmosphère. Selon Reuters, des brèches de 8m² seraient apparues dans l'enveloppe de confinement du réacteur.

La centrale nucléaire vue du ciel ...

Tokyo a enregistré un taux de radioactivité supérieur à la normale ce matin, qui a incité les autorités à demander aux habitants de se confiner chez eux ; il est par la suite redescendu et se trouve désormais proche de la normale. Les réacteurs 5 et 6 de Fukushima présentent à leur tour une légère hausse de température pouvant indiquer une anomalie dans leur système de refroidissement du combustible nucléaire. L'accident pourrait être classé de niveau 6, selon l'ASN (Autorité de Sûreté du Nucléaire). Cependant, l’organisation météorologique mondiale a annoncé que les vents éloignaient la menace de radioactivité vers le large.






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