D’abord, quelques informations: Swissair fût créée dans les années trente et a tout de suite été une référence dans le Vieux Continent. Elle fût la première compagnie européenne à engager des hôtesses de l’air et fût toujours à la pointe de l'innovation en matière d’avions. La compagnie possédait deux hubs, un à Zürich et l’autre à Genève, ce qui était perçu, en Suisse, comme un symbole d’unité nationale en traitant de manière égale les romands (partie francophone) et les suisses-allemands. L’image parfaite qu’elle donnait reflétait celle de la Suisse qui en fit le symbole international. Swissair desservait 117 destinations à travers le monde, dans septante pays. Ses énormes liquidités lui ont valu le surnom de ”banque volante” et ont permis d'acquérir des parts dans d’autres compagnies, notamment Sabena, l’ex Brussels Airlines (qui disparaîtra aussi).
C’était trop beau pour être vrai. Le déclin de Swissair a commencé au début des années nonante quand la population suisse vota négativement à l’adhésion à EEE, espace économique européen et donc au libre accès au ciel communautaire européen ce qui freina considérablement son développement et son attrait. Pour contrer cet obstacle, elle lança une politique agressive d’expansion en envisageant de fusionner avec d’autres compagnies européennes, pour lui assurer des destinations européennes, KLM, SAS et Austrian, et une alliance avec Delta, pour desservir les Etats Unis. Le projet tombe à l’eau, l’alliance aussi, Swissair est au plus mal.
L'événement qui va préciser la débâcle sera le 11 septembre. La compagnie souffre des restrictions de vols et du manque de confiance ponctuel de l’aviation. Un plan de sauvetage, qui comprend une fusion entre Swissair et Crossair (compagnie régionale achetée par Swissair presque dix ans plus tôt) est présenté. Les services annexes tels que le catering ou l’assistance au sol est vendu à des compagnies d’investissement étrangères. La compagnie a des ardoises dans diverses sociétés de services au sol dans les aéroport où ses avions posent et vu la situation économique, ces dernières exigent un paiement comptant de ses services. Dans le même temps,Swissair ne peut plus emprunter de l’argent car elle ne dégage plus la confiance nécessaire pour un prêt.
Résultat, le 2 octobre 2001, les vols du matin ont pu partir mais certains ont été saisis aux aéroports de destination comme gage de remboursement. A la fin de l’après-midi, Swissair annonce le grounding et laisse sur le carreau les passagers, qui ne seront pas remboursés, et le personnel, qui n’est plus payé. Swissair disparaît.
Après un mois de négociations entre la Confédération et les banques suisses, l’accord a été trouvé: L’ex compagnie régionale Crossair, qui a été mise en vente avant le grounding, achète Swissair: David mange Goliath. Toutes les destinations de Swissair sont assurées par Crossair. Un nouveau nom a été choisi: Swiss Air Lines qui deviendra Swiss International Airlines, le nom avec lequel nous connaissons la compagnie suisse actuelle. Les problèmes ne sont pas résolu pour autant, la compagnie supprimera des milliers d’emplois, vendra des dizaines d’avions et supprimera des destinations, jusqu’en 2005, où Lufthansa achète toutes les actions de Swiss qui devient ainsi sa filiale
Une page de l’aviation est tournée. La compagnie nationale suisse ne fait plus rêver, une compagnie sans âme mais plus réaliste. Qui est le coupable? Le dernier directeur de Swissair qui s'efforçait de ne pas voir disparaître ni la compagnie, ni des milliers d’emplois? Les banques qui n’ont pas fait confiance quand le mal était fait, que les erreurs étaient connues? La Confédération qui n’a pas voulu sauver une entreprise privée mais malgré tout un symbole national? Le peuple avec son refus d’entrer dans l’EEE? Les avis divergent, mais cette période marque le début d’une autre où la Suisse ne fera plus rêver. A noter pour ma part que la Confédération a investi 50 milliards pour sauver l’UBS lors de la crise économique alors qu’elle a refusé de se porter garante pour 500 millions, somme qui aurait pu éviter la faillite de Swissair.
L'actuelle Swiss International Airlines , rachetée en 2005 par l'allemande Lufthansa |
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Sources : l'article est rédigé par AeroNews .
Swissair est toujours dans mes penser. Mais comme le gouvernement réfléchie "argent" il préfère sauver UBS, une banque, qu'une compagnie d'aviation qui viendra, je pense, vite en faillite a cause des prêts. Mais bon, Swissair est toujours la, elle me quittera jamais.
RépondreSupprimerD'un passionné d'avion.