Easy jet : Come on, let's fly / Éclairages

Un article sur la compagnie Easyjet, première compagnie low cost européenne ! Comment nous a t-elle conquis ? Comment en est -elle arrivée là ?

Stelios Haji-Ioannou,
l'investisseur chypriote-grecque

Tout commença en 1995, grâce au soutien financier d'un investisseur chypriote-grecque, Stelios Haji-Ioannou. La compagnie débuta - très modestement avec deux Boeing 737-200 loués à une société de leasing américaine. Ces appareils étaient âgés d'une dizaine d'années et leur confort était spartiate. 


Ces deux appareils avaient été affectés aux deux premières lignes de la compagnie au départ de l'aéroport de Londres-Luton vers Édimbourg pour le premier et Glasgow pour le deuxième. Il effectuait 3 à 5 aller-retours par jour. Ces appareils arboraient déjà la fameuse couleur orange vive de la compagnie. Et sa stratégie commerciale s'inspirait beaucoup de la première low-cost du monde : SouthWest Airlines.


 Elle consistait à réduire les coûts au maximum en ne distribuant aucune collation à bord par exemple ou bien en vendant des services annexes qui n'était pas compris dans le tarif de base tels que des bagages en soutes ou 
un embarquement prioritaire.

En avril 1996, un premier avion neuf a été livré à Easyjet. Avec celui-ci, elle ouvrit sa première ligne internationale vers l'aéroport d'Amsterdam. C'est en mars 1998, que l'empire Easyjet est sorti de ses cendres grâce au rachat de TEA Bâle, une compagnie suisse par l'entreprise. TEA Bâle fut rebaptisée Easyjet Switzerland et installa sa première base à l'aéroport de Genève. 


Ce rachat permis à Easyjet de se faire connaître dans toute l'Europe occidentale très rapidement. Par la suite Easyjet ne cessa de se développer mais il faut savoir que la compagnie commença en exploitant des Boeing 737-200 ou -400 ce n'est qu'en octobre 2002, qu'elle décida de les remplacer par des Airbus A319/320. Ces appareils deviendront bientôt le seul type qu'elle exploitera . 

Un de ses premiers avions, un B737-200, avec le numéro de téléphone sur le fuselage. En effet, la compagnie ne possède pas d'agence et à l'époque Internet n'était pas aussi étendu que maintenant. L'unique moyen efficace pour réserver était alors le téléphone. 

En 2001, Easyjet ouvre une nouvelle base à l'aéroport de Londres Gatwick. Elle opte donc pour une stratégie très différente de sa future grande rivale Ryanair qui opère seulement vers des aéroport dits secondaires (ex : Paris Beauvais, Shannon …). 

En 2002, elle commanda 120 Airbus A319 et pris 120 options sur les mêmes appareils. En février 2011, sa flotte compte 142 A319, 26 A320 et 7 B737-700 qui seront retirés de la flotte avant la fin 2011. 

Entre 2003 et 2007, elle ouvre de nouvelles bases en Europe (Allemagne, Pays-bas, Belgique, Suisse, Espagne, Portugal , Italie et Royaume-Uni). En France, elle ouvre d'abord une base à l'aéroport d'Orly Ouest où 5 appareils sont basés puis à Paris-CDG où plus d'une dizaine d'appareils sont basés et la même année, elle ouvre sa première base en province à l'aéroport de Lyon Saint-Exupéry où 5 appareils sont basés. Easyjet mise beaucoup sur cette dernière et continue chaque année d'y affecter de nouveaux appareils.

Un A319 au dessus des nuages de Grenoble 

En 2006, la compagnie affiche un bénéfice net record de plus de 140 millions d'euros ! Il est d'ailleurs meilleur que celui du groupe Air France – KLM. Elle a transporté 34 millions de passagers. 

En 2007, la compagnie se rend compte de sa vraie cible : les hommes d'affaires. En effet ¼ de ses passagers en sont. Soit plus de 8,5 millions de passagers. Elle décide donc de prendre des mesures pour les amener à voyager sur ses appareils en proposant des billets plus flexibles et des horaires de vols plus adaptés sur certaines lignes. D'après une étude, 8 % du chiffre d'affaire d'Easyjet vient des services payants annexes qu'elle propose. 

En France la compagnie a de nombreux projets. Elle prévoit l'ouverture d'une nouvelle base à court terme. Les aéroports de Marseille (Mp2), Bordeaux (Grâce à son nouveau terminal low-cost billy) et Nantes-Atlantiques sont pressentis pour la recevoir. Normalement Marseille a très peu de chance d'obtenir cette base puisque Ryanair vient d'affirmer son attention de revenir après l'été sur Marseille définitivement.

O.Briere pour Aeronews