WASHINGTON, 1er mars (Reuters) - David Van Buren, le responsable des achats de l'US Air Force, a rejeté mardi toute idée selon laquelle la Maison Blanche aurait pu influencer l'armée de l'air américaine afin qu'elle choisisse Boeing plutôt qu'EADS pour le renouvellement de sa flotte d'avions ravitailleurs.
"Il n'y a eu absolument rien de tel" dans cette compétition, a-t-il déclaré.
Après bien des péripéties étalées sur plusieurs années, le Pentagone a finalement accordé jeudi dernier à Boeing le contrat de remplacement des avions ravitailleurs vieillissants de l'US Air Force.
Rich Michalski, l'un des responsables du premier syndicat de Boeing (IAMAEW) a félicité le président Barack Obama pour avoir réagi aux initiatives de son organisation en vue de promouvoir l'offre de Boeing.
|
Le " B767 Militaire " choisit par l'US Air Force ... |
"A chaque fois que nous avons eu l'occasion de parler à cette administration, nous l'avons fait", a dit Michalski à la presse, après l'annonce du contrat. "Il (Barack Obama) a écouté les gens et compris que ces 35 milliards de dollars de crédits militaires seraient bien employés".
EADS a jusqu'au 7 mars pour déposer un recours contre cette décision auprès du Government Accoutability Office (GAO, l'instance de contrôle budgétaire qui dépend du Congrès), a dit David Van Buren, ajoutant que l'US Air Force et le Pentagone étaient persuadés que la compétition avait été loyale.
Il n'a donné aucune précision sur la différence de prix entre Boeing et EADS mais il a précisé que l'avion de Boeing, adaptée du 767, était un "choix évident" compte tenu d'une différence de plus de 1% entre les offres.
"Ce fut une évaluation très objective", a-t-il observé.
EADS et Boeing ont eu des réunions séparées avec l'US Air Force lundi. Guy Hicks, porte-parole d'EADS, a dit que le groupe aéronautique et de défense européen évaluait les informations reçues de l'armée de l'air américaine, sans préciser s'il avait l'intention de faire appel après cela.
Des responsables de l'Union européenne pensent qu'EADS en restera là, ne voulant pas compromettre ses chances de renforcer ses positions aux USA.
Mais les propos du responsable syndical américain ont soulevé certaines interrogations sur la procédure de sélection, certains se demandant s'il n'y avait pas eu une ingérence politique, a dit une source professionnelle très au fait du dossier.
aerocontact.com
|
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Ce blog est participatif. Merci de ne pas être insultant dans vos propos.