mardi 1 février 2011

Aéroport de Narita: le chantier sans fin / Eclairages

Un aéroport, c'est généralement long et fastidieux à construire, généralement une dizaine d'années. Les partisans d'un nouvel aéroport à Tokyo ne se seraient jamais doutés que l'aéroport ne serait pas encore fini aujourd'hui. Narita, un concentré de tous les problème que connaît actuellement le Japon qui marquera d'autres projets aéroportuaires.





L'aéroport international de Narita est l'un des deux aéroport de la capitale japonaise et est destiné principalement au trafic international. Tokyo-Haneda, situé dans la baie de Tokyo accueille, lui, les vols intérieurs, ce qui ne l'empêche pas de dépasser allègrement Narita en passagers.

 Tout commence dans les années soixante. Haneda devenait de plus en plus exigu pour l'expansion fulgurante du trafic aérien et un agrandissement par des terres gagnées n'était pas possible compte tenu du travail à accomplir et de la gêne que cela pourrait occasionner au port de Tokyo. Sans compter aussi d'une restriction du fait des nombreuses bases américaines aux alentours. Reste à trouve un terrain assez grand dans un Japon extrêmement dense et très attaché à la terre.

Le site choisi, ou seul site possible sans une expropriation massive, fût un terrain appartenant à la famille royale, à une soixantaine de kilomètres de Tokyo. Situons le contexte de l'époque. La gauche était très présente su l'archipel et des émeutes d'étudiants venaient de se produire. Demander à des paysans installés sur leurs terres depuis des générations de partir est, en gros, impossible. Des rumeurs lancées par les socialistes déclaraient que le vrai but du site était de créer une base américaine de plus en cas de guerre contre l'URSS. La résistance se mit en place. Manque de tact du gouvernement, il proposait une compensation financière au lieu de proposer un bien équivalent aux expropriés. Les résidents allaient jusqu'à menacer leurs voisins de mort s'ils quittaient leurs maison volontairement.

Nous sommes en 1972, l'aéroport aurait dû être fini depuis un an, rien n'a été construit. C'est cette année-là, que la police commença à déloger de force les habitants en utilisant la violence. Des récalcitrants s'étaient attachés à leurs maisons. Des manifestations violentes ont eu lieu, des étudiants s'étaient alliés aux résidents avec comme résultats des morts.

Le terminal est vite construit, les pistes prennent du temps. En 1978, des attaques quasi-terroristes ont eu lieu. L'aéroport à peine sorti de terre à été l'attaque de cocktail Molotov et de voitures en feu. La tour de contrôle f'ut gravement touchée et l'ouverture de l'aéroport fût retardé de deux mois. Le 20 mai 1978, l'aéroport de Narita ouvre enfin avec un déploiement de forces de l'ordre sans précédent. Des murs de plaques de métal entourent le site, sous le regard de multiples tours de garde. Des incidents se succédèrent jusqu'au milieu des années huitante.

Narita devait compter dès son ouverture de trois pistes, elle devra se contenter d'une seule. Si on regarde l'image satellite de l'aéroport, on peut voir que des bouts de pistes sont construits mais interrompus par des parcelles de champs. Le gouvernement décida de ne pas exproprier plus afin d'éviter d'aggraver la situation. Cette situation bloque l'expansion. D'autres reproches lui sont faites comme la distance qui le sépare de la capitale.















L'histoire de l'aéroport de Narita met en avant les graves problèmes d'espace et d'attachement à la terre au Japon. Les dirigeants l'ont compris et c'est le dernier aéroport japonais a être construit sur la terre ferme. Les aéroport d'Osaka et de Nagoya on été construites sur des îles artificielles, ce qui, au final, a coûté moins que toutes ces années de ballotement à Narita.


Source : l'article est rédigé par AeroNews






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