Wikileaks a révélé comment Varig, la compagnie brésilienne aujourd’hui considérée comme « disparue », a subi une longue agonie de deux ans, le président Lula ne souhaitant pas prendre de décision couperet en raison des élections présidentielles de 2006.
Selon des télégrammes envoyés par John Danilovitch, ambassadeur américain à Brasilia et révélés par WikiLeaks, l’ex-président Lula aurait retardé l’agonie de Varig de deux ans en raison des élections présidentielles de 2006, qui l’a alors de nouveau propulsé à la tête de la 8ème économie mondiale.
13 télégrammes de l’ambassadeur américain font référence à l’ex-compagnie nationale brésilienne. En effet, les Etats-Unis se préoccupant des dettes de Varig auprès de loueurs d’avions américains comme ILFC, ou de constructeurs comme Boeing ou GE. En 2004, le gouvernement brésilien indique officiellement qu’elle n’allait pas aider la compagnie en difficulté financière, mais l’a en réalité secouru par l’entremise delignes de crédit prolongés ou de tolérance pour défauts de paiements, notamment auprès des entreprises étatiques gérant aéroports ou des fournisseurs de kérosène.
« Les pauvres du Brésil n’ont pas d’argent pour prendre l’avion »
Pourtant en 2004, Danilovitch aurait officiellement entendu le discours suivant : « Pourquoi un gouvernement dirigé par le président du Parti des Travailleurs (PT) devrait secourir une entreprise mal administrée et qui dessert essentiellement une élite », en sous-entendu, « les pauvres du Brésil n’ont de toute façon pas l’argent pour prendre des billets d’avion ».
13 télégrammes de l’ambassadeur américain font référence à l’ex-compagnie nationale brésilienne. En effet, les Etats-Unis se préoccupant des dettes de Varig auprès de loueurs d’avions américains comme ILFC, ou de constructeurs comme Boeing ou GE. En 2004, le gouvernement brésilien indique officiellement qu’elle n’allait pas aider la compagnie en difficulté financière, mais l’a en réalité secouru par l’entremise delignes de crédit prolongés ou de tolérance pour défauts de paiements, notamment auprès des entreprises étatiques gérant aéroports ou des fournisseurs de kérosène.
« Les pauvres du Brésil n’ont pas d’argent pour prendre l’avion »
Pourtant en 2004, Danilovitch aurait officiellement entendu le discours suivant : « Pourquoi un gouvernement dirigé par le président du Parti des Travailleurs (PT) devrait secourir une entreprise mal administrée et qui dessert essentiellement une élite », en sous-entendu, « les pauvres du Brésil n’ont de toute façon pas l’argent pour prendre des billets d’avion ».
Un autre télégramme apporte une autre révélation. En décembre 2004, lors d’une réunion avec Thomas Pickering, vice président de Boeing, Jose Alencar, ministre de la Défense brésilienne à l’époque évoquait cette possibilité de diviser les parties financièrement saines de Varig entre TAM (aujourd’hui la compagnie leader du marché brésilien et première compagnie sud-américaine grâce à sa fusion avec Lan Chile) et Gol, une compagnie low cost « auriverde » aussi importante au Brésil que peuvent l’être ensemble Ryanair eteasyJet en France.
A titre de comparaison, en France, Varig trouverait son équivalent en Air France. Elle fut la première compagnie aérienne fondée au Brésil en 1927. Cette compagnie a possédé une stature internationale, étant notamment l’une des rares compagnies avec Air France à opérer la liaison transatlantique entre la France et le Brésil. En dépôt de bilan en 2005, elle se réorganise sous une loi de protection contre les faillites. Il est alors décidé de la diviser en l’ancienne Varig, composé de ses actifs pourris, et la « nouvelle » Varig, cette dernière étant acquise en 2007 pour 320 millions de dollars par Gol, la compagnie aérienne low cost brésilienne.
air-journal.fr
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Ce blog est participatif. Merci de ne pas être insultant dans vos propos.